Le relais de Poingam

Le relais de Poingam est situé tout à la pointe Nord de la Nouvelle Calédonie. Il s’agit d’un hôtel situé presque au bout du monde. Nous avons tellement aimé le séjour là bas, l’un de nos coups de cœur, qu’il lui faut bien un article à lui tout seul.

J’aurais pu mettre Poum, la ville, mais ce n’est pas vraiment à Poum puisque c’est à des kilomètres par une route qui tient plus du chemin à la fin, et tout là bas il n’y a pas de nom de ville. En tout cas, c’est définitivement l’un de nos coups de cœur de la Nouvelle Calédonie.

Bien avant d’y arriver, on remarque qu’il n’y a plus personne sur les routes. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Sûrement car c’est l’hiver, mais il s’agit tout de même des vacances scolaires. Plus on avance dans la pointe Nord de l’île, et plus la sensation d’éloignement grandit : on ne croise pas de voitures, mais presque pas d’habitations non plus. On a vraiment l’impression d’être seuls au monde !

On en vient à se demander si on va vraiment trouver un hébergement ici. D’autant que le « plan » pour se repérer est du style « à la 3ème fourche prenez à droite sur 12 km », en l’absence de panneaux routiers, comme souvent en Calédonie !

Notre Twingo, parfaitement adaptée à la piste.

Mais au bout du chemin, il y a bien un hébergement, le relais de Poingam. Perdu, tout seul ou presque à la pointe de l’île. On est vite mis dans le bain : il n’y a pas de clefs aux portes, pas d’internet, l’eau est recyclée et à donc un goût et un faible débit…

Notre hébergement est un petit bungalow tout simple. Une fois installés, nous partons à la découverte des alentours, et en premier lieu, la plage.

Nous allons faire un petit tour en voiture pour voir un peu plus de la côte, vers la Boat Pass, et tombons sur un coin de mangrove avec ses palétuviers.

Nous admirons la vue mais n’allons pas plus loin, car la route en question est de la piste, encore humide et avec des ornières, et nous craignons de nous embourber. Nous retournons donc profiter de la plage du relais.

Le soleil finit par se coucher en nous offrant un magnifique spectacle en dardant ses rayons au travers des nuages. Nous quittons alors la plage pour nous rafraîchir rapidement avant le dîner.

Et nous tombons nez à nez avec notre dîner, en train de cuire tranquillement à la broche.

Demi – cerf à la broche, on va se régaler !

Il faut signaler une petite coupure d’électricité pendant que l’on se prépare, mais le courant est très vite rétablit. On se dirige ensuite vers la salle commune, pour le dîner, et on nous offre un cocktail pour commencer.

Pour le dîner, le relais fait table d’hôtes : tous les convives qui ont réservés sont installés à la même table ! Voyageant en solos depuis une vingtaine de jours, et auparavant en Nouvelle Zélande où personne ne parle français, cela nous fait tout drôle au départ.

Au menu, salade de bénitier, le 1/2 cerf cuit à la broche avec une salade de pourpier (herbe comestible) et choucroute de papaye. Un délice ! En dessert, tarte coco et sauce au chocolat. En dînant, nous discutons avec les autres convives, et en apprenons plus sur l’île par certains français qui ont quitté la métropole pour venir s’y installer.

Après ce dîner très agréable, nous n’avons pas regagné tout de suite nos pénates, mais avons profité de l’absence de pollution lumineuse pour admirer le ciel, d’autant plus qu’un panneau à l’entrée du relais indique où voir les principales constellations de l’hémisphère sud (Croix du Sud etc…).

Saviez vous que la lune est A L’ENVERS dans l’hémisphère sud ? C’est quelque chose qui m’a fasciné tout le voyage et que j’ai essayé de capturer à l’appareil photo, sans grand succès !

Croissant de lune en forme de U

Mais dans la nuit de Poum, isolés du reste du monde, sans trépied, à même le sol, nous avons pu immortaliser dans le noir complet un petit bout de la Voie Lactée…